Petit passage au Fort de Saint-Héribert ce mardi 28 mai pour le projet Battlefields and kids.

Ce projet créé à l’initiative du commandement militaire de la province et de la province de Namur via son service du patrimoine culturel il y a dix ans déjà est la mise en présence de deux réalités qu’on voudrait ne jamais voir se croiser : les enfants et les champs de batailles… malheureusement on sait que, de par le monde, ce n’est pas le cas. Justement ici et aujourd’hui , c’est dans une double démarche de regard vers le passé (travail mémoriel, entretien du souvenir, avec aussi le prolongement de la gratitude pour celles et ceux qui sont tombés pour préserver nos libertés) d’une part et de l’autre côté, un regard vers le futur, en parallèle du travail pédagogique, pour les enfants de 5ème et 6ème primaires afin de les conscientiser aux atrocités et à l’aberration de la guerre et des conflits … et le contexte international d’aujourd’hui (avec les violences extrêmes dans la bande de Gaza , avec le conflit en Ukraine) nous en prouve en loisir toute la nécessité, qui plus est quand chez nous les idéologies du rejet, de la haine et de la violence institutionnelle refont plus que jamais surface.

10 ans donc, 6 ème édition dont la première en 2014, année de la commémoration du centenaire du début de la Grande guerre de 14/18 … événement qui fut le déclencheur de l’initiative … tous les deux ans d’abord, en 2016 puis 2018 (2020 aurait dû mettre l’accent sur le 80ème anniversaire du début du second conflit mondial mais on sait que la covid19 est passée par là).

L’initiative est revenue en force en 2022 année au cours de laquelle après le fort d’Emines (fermé fin 2021) c’est déjà d’ici, du fort de Saint-Héribert qu’était partie la marche vers Ronet et vous l’aurez compris, ce fut alors plutôt la seconde guerre mondiale qui fut au centre des animations…

Ceci fut à nouveau le cas en 2023, lorsque l’édition se déplaça géographiquement pour mieux toucher les élèves du sud de la province et ce fut donc de Brûly de Pesche (depuis ce qu’on nomme « le bunker d’Hitler ») que démarra alors la promenade.

Cette année, retour donc au fort de Saint-Héribert, fort historique de la ceinture construite fin du 19ème siècle mais aussi haut lieu des combats en 1940.

Pour la petite anecdote, je me souviens qu’il y a un peu moins d’un an, le 12 juin de l’année dernière, j’étais ici pour une visite… dans la foulée du trophée des Namurois de l’année que Emile et Françoise Legros, sa fille, avaient reçu.

Je les remercie pour leur accueil et en profite pour saluer leur travail opiniâtre pour la préservation et l’animation de ce lieu emblématique.

Enfin pour clôturer, je voudrais à côté bien évidemment du service des musées et du patrimoine provincial dont le travail mémoriel et pédagogique dans ce domaine est bien plus large que cette seule initiative) saluer l’énergie déployée pour ce projet par le commandant militaire de la province et toute son équipe depuis 10 ans.

C’était le colonel Dominique Vindevogel, alors commandant militaire de la province de Namur, qui avait lancé l’initiative dans le programme des activités des commémorations en 2014,… ses successeurs ont entretenu le flambeau. Bravo donc et merci à l’actuel commandant militaire, Dominique Libert, de prolonger ainsi le lien Armée – Nation dans ce contexte si important… Je suis habitué de travailler avec le commandement militaire surtout dans le domaine des crises et de la sécurité… ça fait du bien de pouvoir aussi cheminer de concert dans un autre contexte dynamique, ressourçant et positif.

Les 6500 élèves touchés jusqu’ici (sans compter cette édition de 2024) se souviendront plus que certainement de cette belle expérience et des découvertes qu’elle leur a permises.