Toutes les questions que tu te poses le plus au sujet de la vaccination trouvent leurs réponses ici.

Le vaccin empêche-t-il les femmes de tomber enceintes temporairement ou de manière permanente ??

Non, le vaccin n’empêche pas les femmes de tomber enceintes. Il n’y a d’ailleurs aucun délais à respecter entre une vaccination par vaccin à ARNm (Pfizer, Moderna) ou à vecteur viral (AstraZeneca) contre la Covid-19 et le début d’une grossesse. À contrario, les études ont démontré que les femmes enceintes avaient plus de chances de développer des formes aigües de la maladie par le biais, notamment, de problèmes respiratoires. (CRAT – Centre de Référence sur les Agents Tératogènes, 15 septembre 2021. Science translational Medicine, COVID-19 mRNA vaccines drive differential antibody Fc-functional profiles in pregnant, lactating, and non-pregnant women, 19 octobre 2021).

La vaccination des femmes enceintes : que sait-on des effets sur la maman et sur le bébé ?

Les vaccins à ARNm contre la Covid-19 ne sont pas tératogènes (ils ne sont pas susceptibles de provoquer des malformations chez les enfants exposés in utero) ni foetotoxiques chez l’animal. À ce jour, aucun signal inquiétant n’est rapporté sur plus de 156 000 femmes enceintes vaccinées que ce soit en termes de fausses couches ou de malformations. (CRAT – Centre de Référence sur les Agents Tératogènes, 15 septembre 2021).

La vaccination a-t-elle des effets sur notre fertilité ?

Bien qu’il existe des similarités entre les ARNm transportant le plan de construction de la protéine Spike du coronavirus et celui d’une protéine nécessaire à la formation du placenta (syncytine 1), cette similarité n’a, selon les dernières observations, aucune conséquence sur la fertilité chez la femme. Des études observationnelles ont également démontré que la vaccination contre le Covid-19 n’a aucun effet sur la qualité du sperme, la maturation folliculaire et l’implantation embryonnaire. (CHUV, Médecine de la fertilité et endocrinologie gynécologique (Lausanne), Vaccination COVID-19 et PMA, 14 octobre 2021).

Le vaccin a-t-il des effets sur l’allaitement ?

À ce jour, aucun événement particulier n’est retenu chez les enfants allaités d’environ 4000 femmes vaccinées par un vaccin ARNm contre la Covid-19. Ces vaccins, ARNm et à vecteur viral, sont dépourvus de pouvoir infectant. L’enfant allaité ne risque donc pas d’être affecté par le vaccin effectué à sa mère. (CRAT – Centre de Référence sur les Agents Tératogènes, 15 septembre 2021)

La vaccination peut-elle avoir des effets sur les menstruations ?

De nombreuses jeunes femmes ont rencontré des dérèglements dans leurs menstruations, voir des saignements inattendus après avoir été vaccinées. Ces observations ont été faites aussi bien suite à une injection de vaccin à ARNm que de vaccin à vecteur viral. Si il y a connexion, cela serait donc plus le résultat d’une réponse immunitaire à la vaccination que d’un composant spécifique de ces vaccins. Le cycle menstruel peut, en effet, être affecté par une variété de choses comme une activation immune en réponses à des stimuli variés tels que des infections virales. Il est à noter qu’une femme sur quatre, non-vaccinée, ayant été infectée par le Covid a rencontré des dérèglements de menstruation. Dans tous les cas, les changements observés ont été de courte durée. (Victoria Male, Maitre de conférences en immunologie de la reproduction, Londres (16/09/21)).

Quels sont les effets secondaires les plus fréquents des vaccins à ARNm ?

Comme avec d’autres vaccinations, il peut y avoir des effets secondaires pour la plupart légers. Ils disparaîtront automatiquement dans les 48 heures. Ceux-ci incluent la douleur, la rougeur, la raideur musculaire au lieu d’injection et, dans certains cas, la fièvre, la fatigue, les maux de tête et les nausées. Ils sont un peu plus fréquent lors de la deuxième dose chez les jeunes. Ces effets secondaires répondent bien à l’apport de paracétamol. (www.info.coronavirus.be)

Quels sont les risques de faire un problème cardiaque avec les vaccins à ARNm ?

La myocardite ( inflammation du muscle cardiaque ) a été reconnue comme une complication rare des vaccinations à l’ARNm de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19), en particulier chez les jeunes adultes et les adolescents de sexe masculin. Presque tous les patients ont présenté une résolution des symptômes et des signes et une amélioration des marqueurs diagnostiques et de l’imagerie avec ou sans traitement. Malgré de rares cas de myocardite, l’évaluation bénéfice-risque de la vaccination COVID-19 montre un équilibre favorable pour tous les groupes d’âge et de sexe ; par conséquent, la vaccination COVID-19 est recommandée pour toute personne âgée de de 12 ans ou plus. (Bozkurt et al., Myocarditis with COVID-19 mRNA vaccines, 2021).

Les vaccins à ARNm peuvent-ils modifier notre ADN ?

Non, les vaccins à ARNm sont administrés par voie intramusculaire et l’ARNm est absorbé par un certain nombre de cellules humaines. L’ARNm ne pénètre pas dans le noyau de la cellule et ne pourra donc pas entrer en contact avec l’ADN humain. L’ARNm est un code de lecture pour la production d’une protéine, la protéine S. La cellule humaine est capable de déchiffrer ce code et n’a pas besoin de l’intervention de son ADN pour le faire. Après décodage, la cellule humaine produira la protéine S, afin que le système immunitaire soit capable de produire des anticorps spécifiquement contre la protéine S. L’ARNm disparaît de l’organisme après quelques heures à peine. (www.info.coronavirus.be).

Pourquoi le vaccin Johnson & Johnson est-il interdit au moins de 41 ans ?

Des troubles de la coagulation sanguine ont été signalés jusqu’à 3 semaines après la vaccination chez des patients de moins de 40 ans. Il s’agit d’un effet secondaire très rare, à savoir une diminution du nombre de plaquettes (cellules qui aident le sang à coaguler) avec des thromboses/caillots sanguins sévères. Sur la base de ces informations disponibles à l’Agence européenne des médicaments (EMA) et à l’Agence américaine (FDA), la Conférence interministérielle (CIM) a décidé que les personnes de moins de 41 ans dans la population générale ne seront pas invitées à se faire vacciner avec ce médicament. (www.info.coronavirus.be).

Pourquoi me faire vacciner si toute la population à risque est déjà vaccinée ?

La vaccination protège déjà bien les individus les plus fragiles mais pas à 100%. Nous avons moins de décès et moins d’hospitalisations qu’en début de pandémie. Pourtant, ce virus reste dangereux et circule encore beaucoup. Pour freiner cette circulation et cette mutation, la vaccination a son importance au niveau collectif. Au départ de la vaccination, les immunologues nous disaient qu’une couverture vaccinale de 70% serait suffisante pour endiguer la pandémie. Les variants sont arrivés, la contagiosité est parfois plus forte et la transmission toujours présente. Les immunologues, Anthony Fauci et Hans Willem Snoek, avancent des chiffres de 85 à 90% de vaccinés pour endiguer la pandémie. Pour arriver à ces chiffres, chaque vaccination compte !

J’ai déjà fait la covid 19, pourquoi devrais-je quand même me faire vacciner ?

Il est recommandé de vacciner les personnes qui ont fait une infection au Covid ou ont obtenu une PCR positive symptomatique ou asymptomatique par le passé. La qualité et la durée de cette protection immunitaire est très variable d’une personne à l’autre. Une dose de vaccin est recommandée pour assurer une réponse immunitaire de qualité. En Belgique, le Conseil Supérieur de la Santé s’est prononcé en faveur du maintien du schéma vaccinal actuel en deux doses, afin d’assurer une meilleure protection contre les variants. (Actualisation 17.06.2021) https://covid.aviq.be/fr/faq-vaccination#3 et Sophie Lucas immunologiste.

Le vaccin protège-t-il contre la transmission du virus ?

L’efficacité du vaccin contre la Covid est très bonne. Malgré tout, il est toujours possible de contracter la maladie. Au début de la vaccination, les scientifiques ne savaient pas à quel point le vaccin pouvait protéger contre la transmission du virus aux autres. Aujourd’hui, plusieurs études, menées notamment par l’Institut national néerlandais pour la santé publique et l’environnement (RIVM), démontrent que les individus entièrement vaccinés, lorsqu’ils sont testés positifs au Covid-19, sont 63% moins susceptibles de transmettre le virus (pour le variant deltra, largement majoritaire à l’heure actuelle). (Vaxinfo.org : https://www.vaxinfopro.be/spip.php?article4038&lang=fr&retour=1).

Je me sens en excellente santé, sportif et jeune, pourquoi devrais-je me faire vacciner (ou quelle la plus-value de cette vaccination) ?

Vous êtes jeunes et certainement en bonne santé. Votre système immunitaire est certainement performant. Les risques engendrés par la maladie sont certainement moins sévères pour les jeunes que pour les personnes plus âgées ou avec des maladies chroniques. Il n’empêche que certains jeunes ont été très impactés par la maladie avec des hospitalisations, des séjours aux soins intensifs et malheureusement, quelques fois sont décédées. Personne n’est à l’abri de développer des complications face à cette maladie. On ne sait pas à l’avance qui va développer une forme grave du Covid 19. Il est d’ailleurs fortement déconseillé d’essayer de se contaminer en se mettant en contact avec des personnes contagieuses pour obtenir le Covid Safe Ticket.

Pour quelles raisons insiste-t-on tellement sur la vaccination contre la Covid 19 et pas sur celle de la grippe pour nous les jeunes ?

La vaccination contre la Covid 19 nous concerne TOUS. Le virus SARS-Cov 2 circule de manière pandémique. Actuellement, ce virus circule, se propage et se transmet de façon très importante au sein de toute la population mondiale. Il n’épargne personne. Tous ensemble, nous devons limiter cette propagation, la vaccination contre la Covid 19 est un moyen très efficace pour y arriver.

Quel est le meilleur vaccin conseillé pour les jeunes ?

Il n’y a pas de vaccin spécifiquement conseillé pour les jeunes. Il n’y en a pas un meilleur que les autres. Le vaccin AstraZeneca et le Johnson & Johnson ne sont pas recommandés aux personnes de moins de 41 ans suite à la découverte, dans de très rares cas, d’effets secondaires indésirables. Néanmoins, les quatre vaccins disponibles et approuvés actuellement en Belgique sont tous excellents. (Sophie Lucas, professeure en immunothérapie à l’UCL et présidente de l’Institut de Duve).

Est-ce que toute la population va devoir se faire vacciner chaque année contre le Covid et ses nouveaux variants ?

Malheureusement, on ne sait pas encore combien de temps dure l’immunité offerte par les différents vaccins. Néanmoins l’injection d’une troisième dose de vaccin est déjà recommandée pour certaines personnes. Il n’est donc pas a exclure que nous devions faire des rappels à l’avenir. (Leïla Belkhir, cheffe de clinique associée au service infectiologie des Cliniques universitaires Saint-Luc).

Les vaccins utilisés en Belgique protègent-ils efficacement contre les variants actuels et à venir du coronavirus ?

Le variant Delta est à ce jour, largement majoritaire en Europe. Les études ont néanmoins démontré que la vaccination protège encore contre les formes graves de Covid pouvant entrainer l’hospitalisation, l’admission en soins intensifs ou la mort. Les vaccins disponibles actuellement ont joué un rôle crucial dans la limitation de la propagation de ce variant Delta. Une chose est sûre : la vaccination diminue la circulation du virus et limite ainsi l’émergence de nouveaux variants. (ECDC, 30 septembre 2021).

Pourquoi la vaccination est présentée comme seule solution alors que des traitements médicamenteux semblent fonctionner ?

Afin de répondre à cette question, il faut distinguer traitements préventifs et traitements curatifs. Car la vaccination n’a jamais été présentée comme la seule solution pour lutter face au Covid mais elle reste, à l’heure actuelle, l’unique moyen pour prévenir les formes graves du virus et limiter sa circulation. Il n’existe pas encore de traitement miraculeux pour soigner les personnes atteintes du Covid bien que des études visant à développer de tels médicaments soient en cours. (Leïla Belkhir, cheffe de clinique associée au service infectiologie des Cliniques universitaires Saint-Luc).

La vaccination : au fond, ai-je vraiment le choix ?

Pourquoi nous propose-t-on de nous faire vacciner pour voyager ou retrouver une vie sociale et non pas pour des raisons de santé ??

Chacun possède ses propres raisons de se faire vacciner. Pour certains, le refus de courir le risque d’attraper le virus et de développer une forme plus grave de la maladie suffit. Pour d’autres, le vaccin a pour objectif de ne pas transmettre le Covid à des membres de leur famille ou à leurs proches qui pourraient être des personnes à risque. Certains ne conçoivent presque uniquement la vaccination que comme un moyen de retrouver une vie sociale active, pour voyager ou aller au restaurant ou en festival. Nous avons tous nos raisons de nous faire vacciner. (Olivier Luminet, professeur de psychologie à L’UCL et directeur de recherche FNRS).

Devrai-je renoncer à certains droits si je ne suis pas vacciné ?

Non, la vaccination est une décision libre et consentie. Une personne non-vaccinée ne renonce aucunement à ses droits citoyens. (Olivier Luminet, professeur de psychologie à L’UCL et directeur de recherche FNRS).

Le principal argument de la vaccination des jeunes semble être celui de la solidarité pour atteindre une couverture de 90%. Peut-on tout exiger au nom de la solidarité??

On ne peut rien exiger au nom de la solidarité. La solidarité est notamment définie comme étant « un incitant des humains à s’unir, à se porter entraide et assistance réciproque et à coopérer entre eux » et se caractérise par une aspiration au don librement consenti. (Marie-Claude Blais, La Solidarité dans Le Télémaque, 2008).

Avons-nous vraiment le choix de nous faire vacciner alors que les campagnes de vaccination sont surmédiatisées et que nos gouvernements emploient des techniques de nudging afin de convaincre les citoyens réfractaires de se faire vacciner ?

On ne peut pas parler de nudging dans le cadre de la vaccination car cela reviendrait à dire que cette vaccination est considérée à l’unanimité comme une bonne chose alors que celle-ci fait débat dans notre société. La surmédiatisation est liée au fait que les autorités, pressées par l’urgence de la situation et convaincues de l’efficacité des vaccins par les premières études réalisées, ont investi de gros moyens dans cette campagne de vaccination (et sa communication) afin d’en accélérer le déroulement. Néanmoins, la vaccination reste une décision libre et personnelle dont le choix revient à chaque citoyen. (Olivier Luminet, professeur de psychologie à L’UCL et directeur de recherche FNRS).